Un malaise qui ne se cache plus couve la plateforme présidentielle de Félix Tshisekedi, l’union sacrée. Plusieurs analystes rodés avaient déjà observé qu’il y avait au sein de cette famille politique un désordre qui frisait un manque de leadership, mais également une frustration née suite à une mauvaise gestion des ambitions.
On se souviendra encore d’un primaire organisé au sein de cette plateforme pour départager Vital Kamerhe contre Bahati Lukuwebo et Christophe Mboso pour un candidat de la majorité à la présidence du bureau de l’Assemblée nationale alors que le principe voudrait que soit une primaire organisée pour tous les postes du bureau de l’Assemblée nationale, soit la plateforme majoritaire présente une seule liste pour tous les postes du bureau de l’Assemblée nationale.
Hélas ! Il y a eu primaire que pour le poste de la présidence et une liste unique de la majorité pour les autres postes où on a vu plusieurs cadres de cette plateforme se retirer de la course.
Cette façon de procéder à mis en nue un malaise quant au leadership au sein de la plateforme présidentielle.
Ce problème de gestion des ambitions selon les poids politiques en tenant compte de la représentativité géopolitique surgit encore aujourd’hui.
Mais ce qui est grave aujourd’hui, c’est le silence total de l’autorité morale de cette plateforme qui engendre des blocs au sein de la famille politique du Chef de l’Etat.
En effet, à la veille des élections au sénat, on observe un désordre total au sein de l’union sacrée, plateforme présidentielle où des blocs se sont créés pour soutenir tel ou tel candidat.
On voit déjà un bloc en sa tête Augustin Kabuya, Bahati Lukwebo, Carole Agito et autres qui tient que le sénat soit dirigé par un membre de l’UDPS car il ne pouvait pas donner la présidence du sénat à une autre personne que celui de l’UDPS. Puis qui le président du sénat est dauphin constitutionnel du Chef de l’Etat en cas de vacances ou empêchement définitif du Chef de l’Etat et il ne pouvait le donner à un allié, de surcroit un Katangais.
De l’autre côté, on note Sama Lukonde, Fifi Masuka, JC Baende, Dany Banza et compagnie qui tient au respect de la parole du Chef de l’Etat. Puis qu’il faut rappeler, le Chef de l’Etat et autorité morale de l’Union sacrée avait promu et rassuré aux Katangais que le perchoir du Sénat sera animé par un Katangais en la personne de Sama Lukonde.
Dans le lot des candidats enregistrés on peut compter déjà des candidats qui se uns :
• Sama Lukonde Kyenge au poste de président (indépendant);
• Jonas Mukamba Kadiata au poste de président (FPAU);
• Kalala Wa Kalala José, candidat 1ᵉʳ vice-président ( AV) ;
• Bahati Lukwebo Modeste au poste de 2ᵉ vice-président (AFDC-A) ;
• Isenge Ndelo Bokeka Corneille, candidat 2ᵉ vice-président (indépendant) ;
• Carole Agito au poste de questeur ;
• Moïse Ekumbo Longulu au poste de questeur ;
• Isabelle Kabamba Wa Umba, candidate questeure adjointe(AAAP) ;
• Ngundianza Bayokisa Kisula Néfertiti, candidate rapporteure(AAAP) ;
• Baende Etafe Jean-Claude, candidat rapporteur adjoint (opposition)
• Onana Bitika Pascal, candidat questeur adjoint (A24)
• Kalonda Della Idi candidat rapporteur adjoint (Ensemble pour la République)
• Kalumba Mwana Ngongo Justin
candidat rapporteur (AACPG)
• Muleka Bajikila Florence, candidate questeure( UTUA/UDPS Mosaïque)
Est-ce que ce désordre est-il soutenu par Félix Tshisekedi lui-même autorité morale de cette plateforme ou c’est une stratégie politique ?
Dans tout le cas, cette situation a fragilisé cette plateforme qui, ses gros poissons n’ont pas encore oublié les frustrations crées par la sortie du gouvernement dont Bahati Lukwebo appelle jusqu’aujourd’hui à la réparation de l’injustice.
Pour les observations politiques rodés, l’autorité morale est le seul responsable de ce désordre et se fait en dessin. Ils pensent que le silence du Chef de l’Etat et autorité morale de cette plateforme face à sa promesse bafouée par son parti et le désordre engendré est une caution qu’il n’a plus besoin de cette plateforme et qu’il serait prêt de reformer une autre majorité.
Le Juges
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