Si quelqu'un vous dit que l'impunité a encore de beaux jours en République Démocratique du Congo, il faut bien le croire. Le cas de la CADECO en est une illustration où une dame, pourtant d'une incompétence notoire, se permet, en toute impunité, de marcher sur la convention de l'entreprise et, plus grave, de fouler aux pieds les mesures conservatoires du Président de la République du 20 février 2024.
Ne pouvant plus supporter sa gestion scrabreuse et népotiste, l'intersyndicale de la CADECO, composé des syndicats CGSA, CSC, UNTC, SNABIF, a décidé de mener des actions syndicales de grande envergure, en vue d'obtenir la destitution pure et simple de la Directrice Générale, Juliette Mughole.
Ayant appris cela, cette femme est allée consultée son marabout et celui-ci l'a conseillée de se présenter désormais dans son bureau sans chaussures. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Madame le DG de la CADECO vient ces jours-ci au travail pieds nus.
Mais avant que l'intersyndicale ne puisse passer à l'action, elle a pris soin de prévenir le Chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, des vrais mobiles de leur démarche, dans une lettre lui adressée le 25 mars 2024.
Dans cette lettre, l'intersyndicale accuse madame Juliette Mughole d'être là source de tous les graves problèmes auxquels est confrontée la CADECO aujourd'hui, ainsi que de son dysfonctionnement.
Dans cette lettre au Président de la République, l'intersyndicale énumère en détails les griefs à charge de Madame le directeur général : - Aucun respect des lois du pays ni de la convention collective de la CADECO ;
- Des nominations des membres de son cabinet aux grades des fondés de pouvoir et autres grades supérieurs sans expérience ni classification des emplois ;
- La conclusion de manière tout à fait unilatérale des marchés de gré à gré, notamment celui accordé à un cadre de son parti ACLP, patron de la société GRABEN SECURITY. Un marché de gardiennage conclu tout récemment, mais qu'elle a antidaté au 10 janvier 2024.
Pour vous faire faire voir qu'elle a antidaté ce marché, il suffit de se référer à la lettre du Conseil d'Administration n°29/PCA/CADECO/AN/2024 du 24 mars 2024 qui exige l'annulation pure et simple de ce fameux marché conclu de gré à gré pendant la période de l'application des mesures conservatoires du Chef de l'Etat.
Doit-on, dans un pays sérieux, laisser passer tous ces actes d'insubordination, au motif qu'il s'agit d'une femme qui a ses parrains politiques au niveau de la présidence de la République. Nous disons non.
Il revient donc au Président de la République seul de corriger les erreurs du passé. Cette dame Juliette Mughole est une erreur du passé. Le temps est venu de passer à autre chose.
Mireille Apendi
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