Alors qu'une marche populaire contre l'injustice dont fait l’objet l’ancien ministre de la Justice est annoncée par ses partisans pour le lundi 23 juin 2025,
nous sommes amenés à nous demander quelle est la finalité de cette dernière, alors qu’une telle initiative n’a jamais été organisée pour un ministre en fonction.
Ayant déposé sa démission au Président de la République plutôt qu’à la Première ministre, et alors que les fidèles de Constant Mutamba s’attendaient à un rejet de celle-ci, sa démission a été actée, et le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, aurait déjà occupé son bureau.
Présumé innocent jusqu’à preuve du contraire, l’ancien ministre de la Justice, précurseur de la création d’un parquet financier et de l’adoption de la peine de mort contre les détourneurs de fonds publics, est aujourd’hui accusé de tentative de détournement.
Au regard de sa défense devant l’Assemblée nationale, ses moyens de défense n’ont pas convaincu les honorables députés nationaux.
Nonobstant les bruits circulant sur les réseaux sociaux, faisant état d’un complot concocté depuis Kigali ou par ses nombreux ennemis parmi les politiques et les magistrats, une question essentielle se pose :
comment a-t-il violé les règles de passation des marchés publics ?
Voulait-il impressionner les Congolais en construisant la prison de Kisangani selon ses propres méthodes, en dehors des règles ?
L’issue du procès nous en dira davantage. Mais ce qui intrigue le plus, c’est la diligence avec laquelle le dossier Constant Mutamba est traité, comparativement aux nombreuses affaires de détournement dénoncées, encore à l’étape d’enquête.
Wait and see.
Ngbendi Alemboa, Médiatrice.
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