Alors que la population kinoise vit au quotidien dans l’insalubrité, 96 millions de dollars ont été alloués pour l’assainissement de la ville de Kinshasa. Pourtant, à ce jour, les résultats sur le terrain sont quasi inexistants.
Le Directeur Général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux "ACGT", Nico Nzau, se retrouve dans la tourmente, accusé de complicité passive, voire active, dans une gestion floue de ces fonds.
Sous sa direction, l’ACGT, censée être un organe technique d'excellence, est devenue une boîte noire où l’absence de transparence, le manque de traçabilité et les marchés attribués sans appel d’offres clair posent de sérieuses questions.
À cela s’ajoutent des doutes sur l’efficacité des travaux prétendument réalisés, dont les coûts ne correspondent à aucune réalité observable dans les rues de Kinshasa.
Des marchés passés dans l’opacité, des travaux fictifs, des prestataires proches du pouvoir, des chiffres qui ne correspondent à aucune réalité observable.
Tout indique une gouvernance floue, sinon frauduleuse, d’un projet qui devait changer le visage de la capitale congolaise.
Aujourd’hui, les déchets s’entassent toujours, les caniveaux débordent, et la ville étouffe sous l’inaction.
Pire, les explications du DG de l’ACGT restent vagues, sans justification claire sur la répartition des fonds.
À la place d’un plan d’action cohérent ou d’un bilan vérifiable, c’est le silence administratif qui prévaut, ce qui ne fait qu’alimenter les suspicions.
Des voix s’élèvent désormais pour exiger un audit indépendant, voire des poursuites judiciaires. Pour les observateurs avertis ,
Le nom de Nico Nzau, naguère associé à la rigueur technique, risque aujourd’hui de devenir synonyme de gestion approximative et de compromission, dans un scandale financier dont les conséquences politiques pourraient être lourdes.
Pauline Ngala

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