Massivement élu par les congolais pour consolider les acquis dans tous les secteurs de la vie nationale, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo risque, dans sa démarche visant à rencontrer les désidératas de la population, d'être trahi par son Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, qui parait très déterminé à détruire tout ce qui a été fait sous la gestion de son prédécesseur.
Il est vrai qu'il s'est passé des choses moins bonnes pendant la gouvernance du secteur des finances publiques par Nicolas Kazadi, mais cela ne peut pas effacer l'impulsion qu'il a pu donner aux régies financières pour arriver à tripler leurs recettes.
Et parmi les mandataires publics qui ont crevé le plafond dans le domaine de mobilisation des recettes, se trouve en pôle position le Directeur Général de la DGI Barnabé Muakadi, que le Ministre Fwamba, pour des raisons assurément personnelles, voudrait crucifier.
Dans un Etat démocratique qui se veut moderne, on ne gère pas la chose avec les humeurs ni par les états d'âme. Au contraire, c'est l'objectivité intellectuelle ainsi que l'équité qui doivent guider les dirigeants chaque fois qu'ils sont appelés à prendre des décisions concernant la vie de la nation.
Selon les avis des observateurs, faire partir aujourd'hui Barnabé Muakadi de la DGI peut provoquer une cassure de la dynamique de mobilisation accrue des recettes que cet excellent mandataire public a su impulser.
D'aucuns ne comprennent pas l'attitude du Ministre des Finances qui veut gérer la DGI au quotidien, en cherchant à orchestrer une nouvelle mise en place des directeurs au sein de cette régie financière, une tâche pourtant dévolue au Directeur Général et au Comité de gestion conformément aux textes. Car, c'est le Comité de gestion qui gère le personnel au quotidien, connait parfaitement qui est compétent pour occuper tel ou tel autre poste.
Si le ministre le fait, on aura certainement une mise en place confectionnée sur la base des critères subjectifs tels que le favoritisme et le clientélisme politique.
Ça va susciter des remous et l'efficacité de notre administration fiscale sera compromise parce que l'on aura promu des directeurs sans compétences requises.
Il faut donc arrêter cette vilaine démarche du Ministre Fwamba, parce qu'elle est très dangereuse, avec ce risque certain de mettre en péril l'efficacité de ce service grand pourvoyeur des fonds au Trésor public.
Pour rappel, la DGI participe pour 35% dans le Budget national. C'est donc une poule aux oeufs d'or qu'on doit absolument protéger.
Le Juge
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