Il n'est un secret pour personne que la Société Minière Kilo Moto (SOKIMO) vient de connaître des moments particulièrement difficiles, au point qu'elle a été listée parmi les entreprises publiques dites "canards boiteux."
Il a fallu l'avènement du Comité de gestion dirigé par le Directeur Général Pistis Bonongo afin qu'une lueur d'espoir puisse se pointer à l'horizon.
En effet, depuis l'arrivée du nouveau comité de gestion, plusieurs réalisations ont été accomplies, lesquelles montrent clairement que la SOKIMO est dans la voie de sa renaissance.
Nommé par le Chef de l'Etat pour faire la différence et sauver la SOKIMO d'une faillite certaine, le Directeur Général Pistis Bonongo a mis son expertise en jeu pour instaurer une gestion orthodoxe au sein de sa société, et les résultats ne se sont pas faits attendre.
Parmi les résultats engrangés la nouvelle équipe de gestion, on peut épingler quelques-uns.
Dans le domaine minier, il sied d'indiquer que grâce aux efforts du nouveau comité, la SOKIMO a réussi à récupérer auprès du Cadastre Minier (CAMI), 10 Permis déchus pour faute de payement des droits miniers.
Une autre réalisation importante, c'est la reprise de la production de l'or suite :
* A la modernisation de l'usine de lixiviation de TARADA par financement propre ;
* A la modernisation de laboratoire chimique de NIZI par financement propre ;
* A l'acquisition de nouveaux engins miniers par fonds propre dont la dernière remonte depuis 2012 ;
* A la coulée d'un premier lingot d'or par traitement des rejets avec un financement propre tandis que la dernière fois remonte depuis 2018 par les Tanzaniens et 2010 avec les congolais.
Pour redresser cette société, le Comité Bonongo a négocié des partenariats avec des Sociétés étrangères pour réhabiliter certaines de ses infrastructures et outils de production.
Dans ce cadre, la SOKIMO a obtenu l'amélioration du contrat d'association avec SOUTHERN EGERG, en arrachant 5 parts sociales, faisant passer celles-ci de 35% à 40% en sa faveur.
Il y a eu aussi l'obtention de 2.5 MW en faveur de SOKIMO SA pour son projet NIZI et de la garantie de recouvrement de créances de la SOKIMO par la Société Commune.
Sur le plan social, beaucoup de réalisations sont accomplies en faveur des agents et cadres, notamment sur le plan de l'amélioration des conditions salariales.
A titre d'indication, l'équipe Bonongo a, en 2022, 4 mois de salaires sur 4 mois en total.
- En 2023, 8 mois de salaires sur 12 mois ont été versés aux travailleurs.
- En 2024, le comité Bonongo a déjà payé 5 mois sur 9 mois possibles.
Un regard furtif sur le passé nous renseigne que les Comités de gestion payaient aux agents des forfaits représentants 1/10 de salaire mensuel. Ce forfait était appelé " savon".
Sur le plan de la Communication et information, on peut retenir quelques actions probantes ci-après :
- Dotation d'un Manuel de l'organisation comptable version OHADA révisé. Chose qui n'a jamais existé dans cette Société ;
* Mise en place d'un logiciel de facturation ;
* Dotation de plusieurs équipements informatiques aux agents et cadres.
Outre les réalisations ci-devant évoqués, le comité Bonongo a mis un point d'honneur sur le fonctionnement harmonieux de l'Entreprise par l'organisation des élections syndicales afin de permettre aux travailleurs de disposer d'un cadre légal de revendications de leurs droits.
Le DG Pistis Bonongo a également réussi à faire certifier les états financiers de SOKIMO par les Commentaires aux comptes attitrés.
* Éviter de tuer la poule aux œufs
S'il est vrai que tout est loin d'être rose à la SOKIMO SA présentement, d'aucuns doivent reconnaître néanmoins que des efforts ont bel et bien été fournis par le Comité Bonongo pour sortir cette Société de la situation désastreuse qu'elle a connu pendant les décennies passées.
Aujourd'hui, grâce à l'expertise de l'équipe dirigeante en place, qui travaille selon les instructions du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la SOKIMO est sur la voie d'amorcer son redressement et, in fine, se développer définitivement.
C'est ainsi qu'il est demandé aux travailleurs de ne pas interrompre le processus de renaissance de la Société, savamment entrepris par le Directeur Général et tout son staff dirigeant, au risque de compromettre leur propre avenir.
Les travailleurs qui veulent déclencher un mouvement de grève, réclameraient entre autres l'apurement des arriérés de salaires, la régularisation des dossiers du personnel auprès de la CNSS, la relance de la production de l'or du groupe Moto à Kibali.
Il sied de noter que toutes ces questions ont été discutées avec la délégation syndicale et que tout est mise en œuvre en vue de parvenir vite aux solutions idoines, et surtout durables.
Mais delà à vouloir tout casser alors que la volonté des responsables à améliorer les choses y est, cela équivaut à tuer sa propre poule aux œufs d'or. D'aucuns espèrent que ce groupe d'agents reviendra au bon sentiment et ne se laissera plus manipuler par des tireurs de ficelles.
Le Juge
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