Le Département du Travail américain à dernièrement inséré le cobalt congolais sur la liste des biens produits par le travail des enfants ou par le travail forcé.
Ce dont le gouvernement de la République Démocratique du Congo n'a pas été d'accord.
Dans le but d'harmoniser les points de vue sur cette question sensible du droit international, une table ronde vient d'être organiser à Kinshasa, à l'hôtel Hilton, le 17 octobre 2024, sous les auspices du Cadastre Minier de la RDC (CAMI) et le Cobalt Institute, un organisme américain spécialisé dans le secteur des mines.
Plusieurs personnalités gouvernementales de la RDC, notamment le Vice-Ministre des Mines Godard Motemona, et Madame Chanda Uluca, Cheffe de la Division pour la zone Afrique du Département du Travail des États-Unis, ont participé à cette table ronde respectivement en présentiel et en ligne.
Le CAMI en tant que co-organisateur de ce grand rendez-vous ayant connu la participation nombreuse des acteurs tant publics que privés du secteur minier, était représenté par son Directeur Général, Paul Mabolia.
À tout seigneur, tout honneur. C'est le Vice-Ministre des Mines, Godard Motemona, représentant le gouvernement congolais, qui a pris la parole en premier, a tout de suite critiqué la perception américaine sur l'industrie du cobalt congolais, la qualifiant d'erreur grave dûe certainement aux informations sans fondement obtenues des sources peu fiables.
Ensuite, dans son mot de circonstance, le Vice-Ministre des Mines a loué les efforts consentis par le Président Félix Tshisekedi qui reste déterminé à instaurer en RDC un secteur minier responsable, éthique et durable.
À la suite du Vice-Ministre Motema, plusieurs autres participants à cette table ronde ont reconnu les initiatives louables prises par le Chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo visant à promouvoir la transparence dans le secteur minier de son pays.
Suite aux préoccupations soulevées par cette liste du Département du Travail des États-Unis, le CAMI et Cobalt Institute ont décidé de commun accord de s'engager à favoriser une exploitation minière responsable en République Démocratique du Congo.
Les deux organismes ont ensuite convenu de poursuivre le dialogue afin de trouver des solutions concrètes en vue de l'amélioration des pratiques minières en RDC.
Prenant la parole à son tour, le Directeur Général du CAMI, Paul Mabolia, n'est pas allé par le dos de la cuillère pour rejeter en bloc les allégations du Département du Travail américain.
Dans un langage clair et sans ambiguïté, Paul Mabolia a prouvé noir sur blanc que les enfants congolais ne sont pas impliqués dans la production du cobalt, et il ne s'agit nullement de travail forcé dans l'exploitation de ce minerais stratégique.
Le DG de CAMI a fait remarquer qu'il s'agit d'une question qui a eu des réponses définitives dans le cadre de réformes initiées et mises en application de façon rigoureuse par son Etablissement public.
Il importe de souligner que ces réformes ont également beaucoup contribué à la transformation du CAMI qui réalise en ce moment des performances inouïes en termes de mobilisation des recettes publiques liées aux droits superficiaires payés à la DGRAD.
Désormais, grâce aux efforts du Directeur Général Mabolia et de son comité de gestion, les droits superficiaires sont désormais taxés à 100% et non plus à 50% comme par le passé.
Conséquence, les recettes de la DGRAD pour cette rubrique ont doublé voire triplé depuis l'avènement du Comité Mabolia à la tête du Cadastre Minier de la RDC.
Kevine Elela
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