Ceux des congolais qui connaissent la philosophie politique l'UDPS, surtout ceux qui ont milité pendant les décennies en son sein, ne pouvait imaginer un seul instant qu'une fois au pouvoir, le Parti du Sphinx de Limité allait s'accomoder de la megestion des mandataires publiques aux commandes des entreprises de l'Etat, ni des détournements des deniers publics dont les auteurs sont les dirigeants étatiques.
Malheureusement, depuis l'accession à la magistrature suprême du Président Félix Tshisekedi, l'on a cette impression que certains mandataires publics bénéficient de l'impunité totale, au point de paraître aux yeux de l'opinion qu'ils sont des intouchables et donc protégés par le régime, malgré les preuves de leur megestion des entreprises publiques leur confiées.
Parmi les mendataires publiques intouchables, on trouve en bonne place le Directeur Général de l'Office National des Transports (ONATRA SA), Martin Lukusa, et son semblable aux commandes de la SNEL SA, Fabrice Lusinde.
Ces deux personnages en qui le Chef de l'Etat a place sa confiance, ont décidé de façon étrange de cracher sur ses efforts fournis pour redresser la situation économique et logistique de la SNEL et de l'ONATRA afin que ces deux entreprises du Portefeuille de l'Etat puissent de nouveau, comme par le passé, assurer le service public d'électricité,et celui de transport de personnes et des marchandises au profit et pour le bien-être de la population congolaise.
Dans ces deux entreprises, contrairement aux résultats cosmétiques brandis et pompeusement vulgarisés par une certaine presse achetée à coup de quelques miettes des billets verts, les DG Martin Lukusa et son acolytes Fabrice Lusinde saignent les caisses de leurs entreprises publiques respectives pour leur propre enrichissement. Conséquence, les investissements porteurs ne sont pas réalisés qui feraient que demain, ces deux entreprises de l'Etat puissent se redresser et ainsi participer efficacement aux efforts de développement du pays, par une contribution significative dans le budget de l'État.
À l'ONATRA, le Directeur Général est dans des petites actions trompe-l'oeil du genre réfection des bâtiments avec une couche de peinture, le désherbage de la voie ferrée Kinshasa-Matadi, l'achat de deux canots rapides pour la traversée entre Kinshasa et Brazzaville. Entre-temps, les travailleurs accumulent les mois de non paiement de leurs salaires, au moment où Martin Lukusa et quelques syndicalistes acquis à sa cause se la coulent douce.
Comme tout dirigeant médiocre, le numéro Un à trouvé un bouc- émissaire pour justifier sa gestion calamiteuse de l'ONATRA. À l'entendre se justifier, c'est le Président du Conseil d'Administration et certains administrateurs qui mettent le bâton dans ses roues et l'empêchent de dérouler son programme d'actions.
Mais quand on lui demande s'il s'agit de quelles actions programmées par son Comité, Martin Lukusa Panu balbutie, avant de se cacher derrière une protection politique lui garantie par le régime en place.
Car, en guise d'information, Martin Lukusa Panu est Président fondateur d'une minuscule formation politique alliée à l'UDPS. Raison pour laquelle il répète à tout le monde que le sulfureux Secrétaire Général du parti présidentiel lui aurait assuré le poste de Directeur Général de l'ONATRA aussi longtemps que l'UDPS sera au pouvoir.
Ainsi rassuré de conserver son poste, en dépit de tous les scandales financiers mis à sa charge, Martin Lukusa Panu est devenu incontrôlable, en manifestant une insoumission totale vis-à-vis de l'autorité de tutelle, ainsi que des organes de contrôle.
Aujourd'hui, Martin Lukusa ne fait qu'à sa tête et actuellement, il est en guerre ouverte avec le Conseil d'Administration, une attitude qui plombe le bon fonctionnement de l'ONATRA SA.
Jusqu'à quand on va laisser ce mandataire public peu orthodoxe accompagner cette importante société d'Etat vers la faillite ? Personne n'a la réponse. Mais une chose est vraie, ce DG continue de profiter de son statut d'intouchable pour se constituent une fortune personnelle au détriment de la communauté.
De sources sûres, il nous revient que le DG Lukusa se serait déjà payé ses indemnités de sortie. De sorte que s'il venait à être injecté, qu'il n'en souffre pas comme ses prédécesseurs.
En ce qui concerne le Directeur Général de la SNEL SA, il s'agit plus de son incompétence que de la corruption. En effet, avec le recul, d'aucuns donnent à présent raison aux députés nationaux de la dernière législature qui avaient décidé de démettre Fabrice Lusinde de ses fonctions pour incompétence notoire.
Ainsi, ceux qui ont induit l'ancienne Ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, pour demander la réhabilitation de cet homme, doivent savoir qu'ils portent la responsabilité du chaos actuel observé dans la desserte en électricité en République Démocratique du Congo.
Conscient de son incapacité à trouver des solutions idoines aux nombreux problèmes auxquels la SNEL est confrontée aujourd'hui, Fabrice Lusinde a choisi, à l'instar de son collègue de l'ONATRA, de faire appel à une certaine presse, conditionnée à souhait, pour faire la propagande des actes de gestion isolés qu'il pose.
Chez Fabrice Lusinde en effet, tout le monde a fait le constat selon lequel qu'il y a plus de paroles que des actes probants visant à améliorer le service public d'électricité en République Démocratique du Congo.
En effet, depuis que cet homme a été placé à la tête de la SNEL, la population ne sent aucune amélioration dans la fourniture du courant électrique. Lusinde a trouvé les coupures intempestives d'électricité et le phénomène délestage, ces deux insuffisances de la part de la SNEL demeurent.
Sur le plan de la gestion des ressources humaines, aucun changement également. Car, la SNEL continue d'utiliser encore et toujours les journaliers qui sont là depuis des lustres. Ici aussi, c'est le Conseil d'Administration qui passe pour le bouc- émissaire, pour justifier l'immobilisme qui caractérise son comité de gestion.
Bien plus, malgré son incompétence, Lusinde serait à la tête des Directeurs Généraux qui refuseraient la révision à la baisse des a avantages leur accordés par l'Etat congolais.
Intouchable parce que, selon lui, recommandé par la Banque Mondiale, Fabrice Lusinde tiendrait tête à la fois au Ministre du Portefeuille et de la Première Ministre qui ont décidé de limiter les salaires des mandataires publics à un niveau raisonnable, vu le niveau très bas de la trésorerie de ces entreprises publiques, dont plusieurs ont cessé de contribuer au budget de l'Etat.
Qui pour sanctionner ces deux mandataires publics qui ont montré leur limite managériale et incapables de redresser l'ONATRA SA et la SNEL SA ?
D'aucuns ne savent. Cependant, tous les yeux sont rivés vers le Président de la République qui a promis de corriger toutes les erreurs du passé.
Attendons voir.
Le Juge.
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