Dans le cadre du réseau civil pour la paix, regroupant plusieurs organisations en RDC, la '' Voix des Sans Voix '' pour les Droits de l'Homme (VSV) a sensibilisé plusieurs catégories de la population à la paix et aux techniques de résolution pacifique des conflits notamment par la médiation, le dialogue et la négociation.
L'activité relative à cette sensibilisation a été organisée le vendredi 26 avril au Centre Lindonge à Kinshasa. A cette occasion, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l'Homme s'est entretenue avec les jeunes des organisations ci-après : CDH, VSH, OSC, CJR, leaders d'opinion ainsi que les journalistes.
Pour le sensibilisateur, Me Rostin Manketa, Directeur Exécutif de la '' Voix des Sans Voix '', cette activité de sensibilisation tombe à point nommé au regard des conflits récurrents constatés au sein de la société congolaise c'est-à-dire sur toute l'étendue du territoire national, caractérisés par des divisions, des discours qui frisent la haine entre les citoyens et les communautés et bien d'autres.
Le Directeur exécutif de la '' Voix des Sans Voix a
'' indiqué qu'au cours de cette activité de sensibilisation, un accent particulier a été mis sur les concepts suivants : la Paix, le Conflit, la violence et la non-violence. Des concepts qui sont d'une importance capitale.
Cependant, l'orateur s'est attardé sur la non-violence qui constitue un recours à la force qui a pour mission de construire. Il a insisté qu'avec la non-violence, l'on cherche à régler le conflit par le dialogue tout en tenant compte des aspects très importants notamment en respectant les parties qui sont concernées ou engagées dans le conflit.
Par ailleurs, le Directeur exécutif de la VSV a fait remarquer qu'on ne peut construire la Paix avec la violence, qui est définie comme étant l'usage de la force qui détruit l'homme et ses biens.
Dans le même ordre d'idée, il fait remarquer qu'on ne peut bâtir une communauté lorsqu'on a recours à la violence. Bien au contraire, la violence la détruit purement et simplement.
Il faut noter que la non-violence constitue les techniques de résolution des conflits notamment par la médiation, le dialogue et la négociation.
Le sensibilisateur a expliqué aux participants que le conflit est inhérent à la nature humaine. Cependant, le plus important est qu'il n'est pas question de l'existence du conflit, mais bien évidemment ce que l'on fait, c'est-à-dire son attitude, son comportement, son agissement pour apporter une solution durable au conflit ou au différend qui existe dans les maisons, les communautés etc.
A la fin de cette série d'activités menées depuis 2017 dans plusieurs communautés, dans les écoles et dans les provinces du pays, l'organisateur a indiqué que l'objectif est de promouvoir la paix et la non-violence. C'est-à-dire que l'on attend que chacun des participants devienne un artisan de la paix et partisan de la non-violence et chacun sensibilise dans n'importe quel environnement où il se trouve cela pour atteindre de milliers des personnes. Chose qui peut nous amener à vivre ensemble et à une cohabitation pacifique entre les communautés.
Revenant sur le rôle assigné à un médiateur, le responsable de la Voix des sans Voix pour les Droits de l'Homme a précisé qu'un médiateur est un partisan de la non-violence, une personne qui sait respecter les parties au conflit. Une personne qui doit être l'église au milieu du village, qui doit rassurer toutes les parties déchirées par le conflit.
Me Rostin Manketa a expliqué en outre qu'un médiateur doit commencer son travail par des contacts de manière séparée avec les personnes ou les groupes en conflit en vue d'identifier les causes réelles de leur conflit.
Persévèrance
Le Directeur exécutif de la ''Voix des Sans Voix '' a attiré l'attention des participants que dans le cadre de sa mission d'assurer le dialogue ou encore la médiation, s'il s'avère que l'une des parties au conflit est campé dans sa position, le médiateur doit être persévèrant. Il ne doit pas abandonner sa mission en lâchant prise. Il doit au contraire continuer à convaincre pacifiquement les parties au conflit.
Il a expliqué qu'après avoir identifié les causes du conflit, le médiateur fait son analyse en abordant toutes les parties ou groupes. Il note que dans sa mission, le médiateur commence par laisser largement le temps aux parties en conflit de s'exprimer pleinement et librement sans interrompre chacun, en le mettant autour d'une même table de négociation. Car, l'objectif poursuivi est que la paix soit restaurée. Ce n'est qu'à ce prix que tout le monde va gagner.
Signalons qu'à la fin de la sensibilisation, un club de la paix à été mis en place, constitué des participants du jour.
Nico Kasanda
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