Il s'observe actuellement à l'Université Pédagogique Nationale (UPN) une situation invraisemblable qui n'aurait jamais dû advenir à ce niveau du savoir, c'est-à-dire au sein du corps professoral de cet Alma mater, composé, on le sait, d'éminentes sommités scientifiques de notre pays, la République Démocratique du Congo.
Des actes aussi de népotisme, de favoritisme et du régionalisme n'aurait pas dû atteindre ce haut lieu de la connaissance scientifique et de la recherche, parce que c'est ici que l'on devrait enseigner à nos enfants les valeurs de l'effort et de la persévérance, ainsi que la culture de la méritocratie.
Selon une source très crédible, Madame le Directeur Général de l'UPN, la Professeure Docteur Anastasie Masanga serait sous la menace d'un groupe de quatre professeurs, tous membres du comité de gestion de cette Université, qui ont décidé de désacraliser le troisième cycle organisé par l'UPN, en s'adonnant au bradage de grade de docteur à thèse.
A en croire cette même source, ces quatre individus, nommés membres du comité de gestion de l'UPN à la faveur de leur appartenance au Parti politique de l'ancien Ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Mohindo Nzangi, ont savamment monté un circuit obscur qui aurait comme mission de faire venir à Kinshasa, tous les ans, des assistants originaires de l'Est, majoritairement ceux du Nord-Kivu, se trouvant dans tous Instituts supérieurs et universités du pays, afin de bénéficier des facilités et d'un encadrement rapide, et un fine, soutenir leurs thèses dans un temps record.
Ainsi, d'ici peu, ces deux provinces de l'Est du pays auront le plus grand nombre des professeurs à thèse, présents dans toutes les universités, voire dans tous les instituts supérieurs de la RDC.
Le but ultime de cette démarche est tout autant vilain et immoral que l'est cette idée de brader le grade de docteur à thèse.
En effet, selon les informations en notre possession, il s'agit d'un vaste complot ourdi contre la République visant à faire contrôler le secteur de l'enseignement supérieur et universitaire par des lobbies assez suspectes.
La suite de la démarche, c'est qu'avant la fin de cette législature, cette multitude des professeurs vont se constituer en un groupe de pression, ils initieront un projet de loi qui vont réglementer les mécanismes d'accès aux postes de responsabilité au niveau des universités et instituts supérieurs du pays.
La plus grande innovation que cette loi compte apporter, c'est la désignation des recteurs et des directeurs généraux par la province qui détient le plus grand nombre des professeurs à thèse.
Sans gêne aucun, ces quatres membres du comité de gestion de l'UPN, concepteurs de ce réseau scientifique maffieux de fabrication bâclée des professeurs à thèse, sont allés voir Madame le Recteur et lui ont demandé d'adhérer à leur entreprise funeste. Ce dont la Professeure Docteur Anastasie Masanga leur a opposé un non catégorique.
Comme il n'est pas permis à quiconque de tenir tête aux maffiosi, ces gens ont décidé de faire payer très cher à la Rectrice de l'UPN son refus ; refus qu'ils considèrent comme un crime de lèse-majesté.
Aujourd'hui, le climat est très délétère au sein du comité de gestion de l'UPN, et ces quatre individus sont à la recherche de moindre faute de gestion où d'un dossier mal traité pour nuire à la crédibilité de Madame le Recteur.
En dernière minute, il nous revient que ces quatre bras droit du Ministre Mohindo Nzangi ont réussi à embarquer le Conseil d'Administration et le Rectorat de l'Université Né Kongo, qui n'organise pas encore le troisième cycle, dans leur entreprise suicidaire pour l'intelligentsia congolaise.
La question que d'aucuns se posent est de savoir comment les autorités de cette Université comptent-elles expliquer aux Ne-kongo la présence massive des docteurs à thèse originaires de l'Est ?
D'aucuns ne savent, mais une chose est vraie, la pillule risque d'être assez amère pour ces autorités dans les prochaines années.
C'est une évidence aujourd'hui que Madame Anastasie Masanga se trouve sérieusement menacée. Il revient aux services spécialisés de lui apporter une protection tout azimut.
Car ces quatres membres du comité de gestion proches de l'ancien ministre de l'ESU montent en ce moment toutes sortes de subterfuges pour la faire évincer de son poste de Recteur.
Pourtant, c'est cette femme qui défend la science au sein de cet Alma mater, tout en étant la gardienne de la bonne gouvernance.
On voit bien que depuis son avènement à la tête de cette Université, le calme y est revenu et il existe aujourd'hui une bonne entente entre les étudiants et le Rectorat.
Il vaut mieux de protéger cette brave dame que de laisser cet Alma mater de nouveau entre des personnes dangereuses pour l'unité du pays.
Le Juge
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