Salomon Kalonda, le conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi, a été évacué à Bruxelles pour des soins médicaux urgents, quelques jours seulement après avoir obtenu la liberté provisoire.
Les images captivantes le montrent, avec sa barbe blanche et ses cheveux laissés en liberté, être immédiatement pris en charge à partir d’un véhicule médical par des médecins urgentistes qui l’ont conduit en toute hâte jusqu’à l’hôpital Erasme, où il a été placé sous perfusion. Cet événement saisissant survient après près de dix mois passés en détention à la prison militaire de Ndolo, où Kalonda était retenu pour des accusations sans preuves de collusion avec le mouvement rebelle pro-rwandais, M23. D’autres charges pèsent sur lui. Mais que l’organe de la loi a peiné de convaincre. Il s’agit « de l’incitation des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline » et « détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre ». Des allégations farouchement rejetées par sa défense. Nombreux estiment que ce cruel scénario autour de l’affaire Kalonda, révèle les enjeux politiques tendus en République démocratique du Congo (RDC). Son arrestation et son incarcération ont été critiquées par des observateurs comme étant politiquement motivées, visant à mater, mieux enceluller l’opposition.
Alors que les caméras ont suivi de près son évacuation à Bruxelles, l’interdiction qui lui est imposée de prendre la parole publiquement et le report de son procès au 3 juillet prochain, soulèvent des questions sur l’état de la démocratie et de l’état de droit en RDC.
Avant d’accéder à la demande des avocats de SK Della (celle de l’évacuation à l’étranger pour des soins médicaux appropriés), le tribunal avait requis 19 médecins pour expertiser sur son cas. Certaines blouses blanches étaient même venues de Cliniques universitaires de Kinshasa et d’autres de l’hôpital général ex-Maman Yemo. Tous avaient établi que l’état de santé de SK Della nécessitait réellement une bonne prise en charge
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