Alors que la formation du prochain gouvernement, la mise en place du bureau définitif de l'Assemblée nationale et plusieurs autres autres institutions provinciales tardent, le pays n'est pas gouverné. Rien ne marche.
Par contre tout semble être bloqué.
Pour dire mieux, le pays est pris en otage par un groupe d'individus.
Chose qui ne laisse pas les congolais à rester bouche cousu, condamnant cette situation qui n'a que trop duré qui continue à plonger la population à croupir dans la misère la plus noire.
Contacté par votre rédaction, très inquiet, Maître Jean-Claude Katende, président de l'association Africaine de défense des droits de l'Homme (ASADHO) fait sa lecture sur la situation.
Ce jurisye évoque l'article 69 de la constitution qui confère au Président de la République plusieurs rôles dont celui de veiller par son arbitrage au bon fonctionnement des institutions. Pour assurer ce rôle important, surtout dans le pays où les gens sont souvent opposés les uns et les autres (majorité-opposition, majorité-majorité, opposition-opposition…), il pense que le président de la République est présumé arbitre, maitrise les règles du jeu. Il connaît les joueurs et il a la capacité de décider/ trancher pour départager les joueurs qui sont en conflit.
Me Jean-Claude Katende a indiqué que dans le contexte de la RDC, il a comme l'impression que l’arbitre a perdu son sifflet étant donné que dans beaucoup de cas, on ne sent pas du tout son implication.
Il souligne que la mise en place du Gouvernement prend du retard. Les situations urgentes qui nécessitent la présence d’un gouvernement, avec pleins pouvoirs, sont de plus en plus nombreuses (l’insécurité à l’Est, la crise sociale, la hausse du dollar, la pauvreté, les détournements de l’argent public…).
Cependant, les membres de l’Union Sacrée de la Nations bloquent la mise en place du Gouvernement notamment à cause des rivalités internes, personne ne veut céder la place à l’autre.
Car, tout le monde veut avoir les plus de postes ministériels possibles. Du coup tout se complique. Il pense que cette situation exige que l’arbitre intervienne pour trancher. Mais il n’intervient pas.
Il a perdu son sifflet.
''Récemment, deux joueurs importants ont des problèmes dans la surface de réparation (Jules Alingete et Nicolas Kazadi).
Tous les deux attendent qu’un penalty soit accordé à l’un d’entre eux, mais l’arbitre n’a pas de sifflet. Il n’accorde pas de pénalty. Les deux continuent à se quereller, le match est à l’arrêt, mais l’arbitre n’intervient pas.
Quand le peuple (le juge de touche) crie : Eeh, l’arbitre a perdu son sifflet, il faut faire quelque chose car le peuple le fait de bonne foi pour que le match reprenne et que la joie revienne.
Il y a toujours le Président du groupe de soutien de l’arbitre qui fait une sortie pour contredire le peuple. Eeeh, l’arbitre n’a pas perdu son sifflet. Il se repose un peu. Vous le critiquez par haine et par jalousie. Bientôt, il va arbitrer. Soyez patients '', dixit Me Katende, et d'ajouter '' Entre Temps, le pays va très mal.
Entretemps, le pays n’a pas de gouvernement. Les cris de détournement des deniers publics sont entendus de partout. Les joueurs infiltrés et étrangers sont entrés dans le match et continuent à occuper des territoires de l’Est du pays ''.
Pour sortir de cette grave situation, Me Jean-Claude Katende appelle tous les congolais et toutes les congolaises à se mobiliser pour soit réveiller l’arbitre soit pour lui remettre un nouveau sifflet pour qu’il joue pleinement son rôle lui confié par la Constitution.
Nico Kassanda
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